Et si le Burkina s’inspirait de la Roumanie
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Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré recevant le premier responsable de l'ASCE/LC |
Si le Burkina veut aller loin
en matière de développement, tout commence par la bonne gouvernance. Chose qui
n’est pas la mieux partagée du plus haut sommet de l’Etat au dernier des
citoyens.
Huit
ans après avoir rejoint l’Union européenne, la Roumanie est devenue la
meilleure élève en la matière de lutte contre la corruption. Elle fait chuter
les corrompus et mentir les idées reçues. Les personnalités considérées comme
des intouchables ne sont pas épargnée par la purge anticorruption. Il y a un
an, le futur président de la Roumanie faisait campagne sur la lutte
anticorruption. Le grand ménage commence deux semaines après l’élection de
Klaus Iohannis. Ainsi, Alina Bica, procureur en chef du parquet de lutte contre
la criminalité organisée, l’un des personnages clés de l’anticorruption, est
arrêtée pour corruption. Au moment de son arrestation,
il était responsable de
l’agence chargée de restituer les propriétés confisquées sous le régime
communiste. Elle aurait fermé les yeux sur une très forte surévaluation d’un
terrain. Préjudice pour l’État roumain: plus de 60 millions d’euros. Avant
elle, c’est Adrian Nastase, Premier ministre socialiste de 2000 à 2004. Ce dernier
a été condamné en appel en 2014 à quatre ans de prison ferme pour avoir reçu
630 000 euros de pots-de-vin. Il est ainsi l’un des rares anciens chefs d’un
gouvernement européen à purger une peine de prison ferme pour corruption. Quelques
jours auparavant, le Parlement roumain rejetait à la quasi-unanimité un projet
de loi d’amnistie. Approuvée, cette loi aurait permis à de nombreux élus
accusés de corruption d’échapper à la justice. La purge anti corruption est
donc en marche dans ce pays. Les pays africains sont donc interpellés. Ces pays
gangrenés depuis un certains temps surtout le Burkina Faso en ce qui nous
concerne.En effet, la faiblesse des pouvoirs qui se sont succédé au Burkina, c’est leur incapacité à mener une lutte sérieuse contre la corruption. L’administration d’une manière générale (privée et publique), les marchés, les travaux publics,… Bref dans tous les secteurs, ce sont les dessous de tables qui sont érigés en règle. Ce qui paralyse de plus en plus tous les secteurs et le culte de la médiocrité qui est au rendez-vous. Les institutions mises en place restent impuissantes face à la corruption systémique. Il y a de cela quelques jours où le syndicat des travailleurs du ministère des infrastructures a en cause mis leur ministre dans un dossier de malversation lié aux lancement des travaux de bitumage des routes au Burkina Faso. Quelle a été la suite ? Ce dernier a été reconduit dans son poste de ministre des infrastructures. Où allons nous donc ? On ne peut pas développer un pays dans la mauvaise gouvernance. Les pays qui ont fait l’exception dans la lutte contre la corruption s’en sont sorti à l’image du Rwanda en Afrique où des dizaines de policiers radiés pour corruption. Comme résultat de cette rigueur, le Rwanda n’envie pas beaucoup d’Etats africains et certains pays occidentaux.
@Sambas
Lire aussi: En Roumanie, la corruption dans tous ses états
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