mardi 28 février 2017

Lutte contre la corruption

Et si le Burkina s’inspirait de la Roumanie

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré recevant
le premier responsable de l'ASCE/LC
Si le Burkina veut aller loin en matière de développement, tout commence par la bonne gouvernance. Chose qui n’est pas la mieux partagée du plus haut sommet de l’Etat au dernier des citoyens.
Huit ans après avoir rejoint l’Union européenne, la Roumanie est devenue la meilleure élève en la matière de lutte contre la corruption. Elle fait chuter les corrompus et mentir les idées reçues. Les personnalités considérées comme des intouchables ne sont pas épargnée par la purge anticorruption. Il y a un an, le futur président de la Roumanie faisait campagne sur la lutte anticorruption. Le grand ménage commence deux semaines après l’élection de Klaus Iohannis. Ainsi, Alina Bica, procureur en chef du parquet de lutte contre la criminalité organisée, l’un des personnages clés de l’anticorruption, est arrêtée pour corruption. Au moment de son arrestation,
il était responsable de l’agence chargée de restituer les propriétés confisquées sous le régime communiste. Elle aurait fermé les yeux sur une très forte surévaluation d’un terrain. Préjudice pour l’État roumain: plus de 60 millions d’euros. Avant elle, c’est Adrian Nastase, Premier ministre socialiste de 2000 à 2004. Ce dernier a été condamné en appel en 2014 à quatre ans de prison ferme pour avoir reçu 630 000 euros de pots-de-vin. Il est ainsi l’un des rares anciens chefs d’un gouvernement européen à purger une peine de prison ferme pour corruption. Quelques jours auparavant, le Parlement roumain rejetait à la quasi-unanimité un projet de loi d’amnistie. Approuvée, cette loi aurait permis à de nombreux élus accusés de corruption d’échapper à la justice. La purge anti corruption est donc en marche dans ce pays. Les pays africains sont donc interpellés. Ces pays gangrenés depuis un certains temps surtout le Burkina Faso en ce qui nous concerne.
En effet, la faiblesse des pouvoirs qui se sont succédé au Burkina, c’est leur incapacité à mener une lutte sérieuse contre la corruption. L’administration d’une manière générale (privée et publique), les marchés, les travaux publics,… Bref dans tous les secteurs, ce sont les dessous de tables qui sont érigés en règle. Ce qui paralyse de plus en plus tous les secteurs et le culte de la médiocrité qui est au rendez-vous. Les institutions mises en place restent impuissantes face à la corruption systémique. Il y a de cela quelques jours où le syndicat des travailleurs du ministère des infrastructures a en cause mis leur ministre dans un dossier de malversation lié aux lancement des travaux de bitumage des routes au Burkina Faso. Quelle a été la suite ? Ce dernier a été reconduit dans son poste de ministre des infrastructures. Où allons nous donc ? On ne peut pas développer un pays dans la mauvaise gouvernance. Les pays qui ont fait l’exception dans la lutte contre la corruption s’en sont sorti à l’image du Rwanda en Afrique où des dizaines de policiers radiés pour corruption. Comme résultat de cette rigueur, le Rwanda n’envie pas beaucoup d’Etats africains et certains pays occidentaux.
@Sambas

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